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Archives de février, 2015

Tout s’efface dans le blanc – ( RC )

nuage cone sur cone enneigé Jap cloud exped Helene.

 

 

 

 

Le blanc, est quelque part,       une  absence
Et si dans  ses possibles ,     je me lance…

Je sors de ma coquille, et, le pourrais-je
En  ne salissant pas         sa neige,

Le pied le plus discret la blesse,
Même celui , léger,        d’un déesse,

Une trace, une simple éraflure,
Dessine sa signature.

Elle fait vibrer la page blanche,
Quand l’écriture se penche  .

Les mots s’y impriment         et s’attachent,
Mettent du sens   – plutôt qu’ils ne gâchent.

On pourrait dire  que le blanc  n’est plus,
Qu’il disparaît dans de pauvres  résidus

Et qu’aussi,          il s’enfuit,
Il s’agace  aussi, de trop de bruit.

Mais         il suffit  d’un autre dimanche,
Pour que le blanc tienne  sa revanche  .

Il utilise les voies aériennes,
Pour  que la blancheur  revienne

Que  des flocons  s’amassent,
Partout où la plume s’enlace,

Les pensées recouvertes,        se cachent.
Au coeur même du blanc – plus de taches.

Tout est tu,             tout  s’efface,
Qu’y a-t-il, à la place ?

Quand  plus  rien n’émerge,
Du paysage  , retourné à l’état vierge.

Te souviens-tu  d’avant,
Avant que ne souffle le vent ?

Que la neige     ne se couche,
Et recouvre aussi ta bouche

–         Sur la vallée immense,
Règne maintenant le silence…

Ai-je  écrit en vain,
Espérant d’autres lendemains ?

Ceux qui , laissés-pour-compte,
Attendent, des glaces,  la fonte.

La neige  est un vaste manteau,
Qui  garde  pourtant au chaud,

Sous son blanc velours,
Toutes mes lettres  d’amour.


L’imagination complète, tout ce qu’on ne voit pas – ( RC )

photo: John Tucker

En navigant à vue,
Je  devine   –       et c’est pénombre … –
Des traits                   qui se forment,
Des volumes posés dans des drapés

Et les lignes des persiennes,
S’étalant  sur le sol,      le fauteuil,
Courbées par son torse,     ses bras.

Puis l’image change,
Et son corps se déplace,
Jusqu’à se perdre    quelque part,
Au-delà du cadre …

Ce sont des images  fugitives,
Où         l’imagination complète,
Tout ce qu’on ne voit pas  .

On plonge dans l’énigme
Incertaine ,       de formes floues,
Le regard ne sait pas où se poser.

Il vient,        hésite,           et repart  ,
Mais toujours contenu,
par l’espace limité,
–                 du trou de la serrure.

RC – sept  2014