Les ordures de l’actualité – ( RC )
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Debout quelque part,
c’est dire la station verticale,
équilibre instable,
d’un pied sur l’autre;
mais on sait que c’est provisoire.
Des nouvelles à la radio,
on dirait que naturellement
prolifèrent
les incendies, les révoltes
et qu’ils gagnent du terrain.
C’est encore loin,
mais il y a des prémices,
et c’est comme un légume
qui pourrit,
dont les taches brunes s’étendent.
Là bas, on n’est plus debout,
on rampe, on se terre
on s’abrite où on peut,
on mange des rats,
– s’il y en a.
C’est un crépuscule,
les derniers soubresauts
d’une lueur
avant son effondrement .
On ne pourrait plus être …
Et si l’on a été,
cela se conjugue au passé,
maintenant l’ombre
se détache des choses,
et prend le dessus.
Dans quel monde a-t-on vécu ?
Déjà, on ne s’en souvient plus …
la poussière soulevée
a tout envahi,
même jusque aux souvenirs .
Ou s’il y en a encore,
Il n’est pas sûr qu’au réveil,
il y ait encore un soleil.
Hier est du passé,
C’est comme s’il était mort.
On doit faire avec la peur,
et de drôles d’orages glacés,
sur des terrains arides
où se multiplient les ordures,
de l’actualité .
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RC – janv 2016
Passer à travers la muraille – ( RC )
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Si c’est un jour où, là-devant,
S’étend un grand mur blanc,
Qui fige tout devenir,
Et celui du sourire,
Toi, toute lasse et de glace,
Donne-moi la main, …que l’on passe,
Tous deux à travers la muraille !
Nous trouverons bien la faille,
En dessinant sur le mur,
Une fenêtre sur le futur,
Dont le contour,
Aura la forme de l’amour.
On y verrait un pont,
Permettant de mieux sauter,
De l’autre côté,
Quand la glace fond
Et que le coeur s’élance:
Le mur s’est le premier lassé,
Et s’est soudain effacé,
Quand tu t’extrais, de ton silence.
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RC – juin 2015
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ceci est une variation « réponse », sur une publication de Alice Gauguin.
J’ai pensé aussi au livret de la « Bohême » de Puccini ( que cette main est froide… laissez-moi la réchauffer )…