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Jackson Pollock – l’alternative verticale – horizontale

le film de « Pollock » donne bien justement ce lien qui manque lorsqu’on ne voit que ses peintures éparpillées dans les grands musées… ou alors il faut voir une exposition qui lui est consacrée qui réunit beaucoup de ses oeuvres…

de fait l’essentiel de la pratique du peintre est en relation avec un impératif technique: une peinture fluide, jetée, qui ne peut être « immobilisée », que parce qu’elle est confrontée à un support « inerte », à savoir une surface horizontale qui, de par sa position, n’entraîne pas par la pesanteur la peinture « ailleurs », comme ce serait le cas dans une toile disposée verticalement (coulures).

Jackson Pollock : Mural 1943

Et de cette pratique, s’ensuit tout une autre conception de la peinture;
Mondrian c’est la verticale et l’horizontale, donc selon ses propres écrits toujours une représentation figurative ( la verticale de l’homme debout, et le sol ),

Pollock, c’est la toile posée au sol, donc tourner autour, et donc, plus du tout ce rapport au tableau dressé ( donc plus d’horizontale et par conséquent beaucoup moins de relations à un espace figuratif sous-jacent )

ce qui est un changement complet de « point de vue » (celui du peintre, et celui de l’observateur…

Déjà Kandinsky avec ses formes flottantes se rapprochait de ça.– et ce qui déstabilise le spectateur, souvent, avec la peinture non figurative, est le fait de ne plus avoir de repères tels que la verticale et l’horizontale.

Jackson Pollock, Full Fathom Five (1947)

Cet « abandon » étant propice pour les artistes , à beaucoup plus de liberté, par exemple celle que conquiert Miro ou Klee dans leurs oeuvres aux formes flottantes

The film « Pollock »just give a very fine link ,which is missing when wa look after his paintings scattered across the great museums … or we need to see an exhibition devoted to him,  that brings many of his works …

in fact most of the painter’s practice is in relation with  a technical imperative: a painting medium, liquid, which can not be « immobilized », because she is confronted with a support « inert », I mean, an horizontal surface ,;

by its position, does not  brings the gravity of painting « elsewhere », as would be the case with an arranged vertically canvas (streaks).

And this practice, follows a definitive different conception of painting;
Mondrian is vertically and horizontally, practice… so in his own writings still a figurative representation (the vertical upright man, and soil),

Pollock is the canvas  on the ground, then he turns around, and therefore, nothing to compare with a vertical canvas painted ( no more vertical & horizontal references, and therefore much less  relationships to the underlying representational space)

This is a complete change of « perspective » (the painter, and that of the observer …  (complete  change of mind)

Already Kandinsky with its floating forms approached it. – And destabilizing the viewer, often with non-figurative painting, is the fact of not having  marks anymore, such as the vertical and horizontal.

This « abandonment » is beneficial for artists, with much more freedom, for example Miro or Klee with their works , with floating forms.

Joan Miro - The Beautiful Bird Revealing the Unknown to a Pair of Lovers

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Disposant sur ma toile, des couleurs habitées (RC)

Disposant sur ma toile, des couleurs habitées (RC)

A fait l’objet d’une  variation poétique  de Jean-Jacques Dorio,dans  ses  « correspondances« ,

et d’un article  de Libellus dans  « sa  vue de la fenêtre dans la nuit ».,

J’ai fait mon propre  écho poétique  à celui  de Jean-Jacques, avec le texte ci-dessous, en me rappelant la région des Pouilles,  et particulièrement Polignano-a Mare  ( au sud  de Bari)

La fenêtre s’ouvre sur nos voyages secrets

Buées du vacarme salin des rafles sur l’espace

Ce qui nous tient éveillés, et rend sagaces

Sous cet après-midi luxueusement malaxés,

 

L’ajout et le reflux, matières minières

À laisser la mer nous envahir d’hier :

Le petit carré d’ocre résiste sans pensées

Mais en couleurs seulement dépensées

 

Sans paroles, et sans la moiteur intruse des terres d’été

En cet instant unique, à l’ombre évasive des oliviers,

Témoins millénaires de l’Italie proche de Sicile,

Du monde en regard mythologique, et en îles…

 

Immobile encore, sous les saccades du vent

Témoin de notre passage et notre instant

Sans pour autant me risquer à convier l’éternité

Disposant sur ma toile, des couleurs habitées…

en tentant une  traduction ;toute interprétation ( meilleure, ou différente ) sera bienvenue…

The window opens on our secret travels

Mist of saline uproar raids on the space

What keeps us awake and makes us sagacious

Under this afternoon luxuriously blended,

The addition and ebb, mineral materials

To leave the sea , invade us of yesterday:

The small square of ocher resists , without thoughts

But in colors, only expended

Without words, without wetness intruse of summer lands

Evasive shade of olive trees, in this unique moment,

Witnesses of thousand years, of Italy close to Sicily

A look,put in mythological world, and islands …

 

Still yet, under the wind jerks

Witness of our way,  and our instant

Without risking me to invite eternity

Arranging on my canvas, colors inhabited ….

NB: pour  ceux  qui apprécient Nicolas de Staël,  bien que ma peinture ne se situe  pas dans le même  état  d’esprit,   j’ai retenu sa citation,  qui me semble  chez lui, résumer  beaucoup de choses, ainsi que  chez un grand nombre d’artistes  utilisant la peinture…:

L’espace pictural est un mur, tous les oiseaux du monde y volent librement, à toutes profondeurs.

Nicolas de Staël, Lettre à Pierre Lecuire, 1949

NB: pour  ceux  qui apprécient Nicolas de Staël,  bien que ma peinture ne se situe  pas dans le même  état  d’esprit,   j’ai retenu sa citation,  qui me semble  chez lui, résumer  beaucoup de choses, ainsi que  chez un grand nombre d’artistes  utilisant la peinture…:

L’espace pictural est un mur, tous les oiseaux du monde y volent librement, à toutes profondeurs.

Nicolas de Staël, Lettre à Pierre Lecuire, 1949