Madame Redon, par Odilon
En hommage à Odilon Redon,
et en relation avec l’article sur les souvenirs évoqués par Marcel Proust
Sans les larmes, les yeux pleins, au regard immobile, le vertige des chevaux peints, passent en demain les belles ors de Redon, dansent, ma neige, en cercle aériens, tourbillon vertical aux ailes enlacées, la terre se soulève aux équidés embrassés , point de quotidien qui finit, l’aventure de l’Arc en ciel, recommence à chaque mouvement des nuées, la terre a sa chaleur d’été, les ombres sont en fumées, dissoutes dans un bleu inventé, le goût des heures demeure au temps immobile des plaisirs et des jours..
RC mai 2011
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Bibi Broderick – photographe
Bibi Broderick, nous présente des photos très particulières où son oeil sait capter la géométrie des graphismes et du parcours de la lumière…
Des photos très originales à découvrir sur son site practiceArt
je ne résiste pas à la tentation d’en importer une ou deux…
34 pages de photos, décrivant essentiellement l’univers urbain, par le graphisme, ou la mise en valeur de lumières
Et de plus avec une science très fine de la composition, ses photos ont été sélectionnées, pour son côté « architecture », dans les « Sony World Photography Awards 2012 »
Jackson Pollock – l’alternative verticale – horizontale
le film de « Pollock » donne bien justement ce lien qui manque lorsqu’on ne voit que ses peintures éparpillées dans les grands musées… ou alors il faut voir une exposition qui lui est consacrée qui réunit beaucoup de ses oeuvres…
de fait l’essentiel de la pratique du peintre est en relation avec un impératif technique: une peinture fluide, jetée, qui ne peut être « immobilisée », que parce qu’elle est confrontée à un support « inerte », à savoir une surface horizontale qui, de par sa position, n’entraîne pas par la pesanteur la peinture « ailleurs », comme ce serait le cas dans une toile disposée verticalement (coulures).
Et de cette pratique, s’ensuit tout une autre conception de la peinture;
Mondrian c’est la verticale et l’horizontale, donc selon ses propres écrits toujours une représentation figurative ( la verticale de l’homme debout, et le sol ),
Pollock, c’est la toile posée au sol, donc tourner autour, et donc, plus du tout ce rapport au tableau dressé ( donc plus d’horizontale et par conséquent beaucoup moins de relations à un espace figuratif sous-jacent )
ce qui est un changement complet de « point de vue » (celui du peintre, et celui de l’observateur…
Déjà Kandinsky avec ses formes flottantes se rapprochait de ça.– et ce qui déstabilise le spectateur, souvent, avec la peinture non figurative, est le fait de ne plus avoir de repères tels que la verticale et l’horizontale.
Cet « abandon » étant propice pour les artistes , à beaucoup plus de liberté, par exemple celle que conquiert Miro ou Klee dans leurs oeuvres aux formes flottantes
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The film « Pollock »just give a very fine link ,which is missing when wa look after his paintings scattered across the great museums … or we need to see an exhibition devoted to him, that brings many of his works …
in fact most of the painter’s practice is in relation with a technical imperative: a painting medium, liquid, which can not be « immobilized », because she is confronted with a support « inert », I mean, an horizontal surface ,;
by its position, does not brings the gravity of painting « elsewhere », as would be the case with an arranged vertically canvas (streaks).
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And this practice, follows a definitive different conception of painting;
Mondrian is vertically and horizontally, practice… so in his own writings still a figurative representation (the vertical upright man, and soil),
Pollock is the canvas on the ground, then he turns around, and therefore, nothing to compare with a vertical canvas painted ( no more vertical & horizontal references, and therefore much less relationships to the underlying representational space)
This is a complete change of « perspective » (the painter, and that of the observer … (complete change of mind)
Already Kandinsky with its floating forms approached it. – And destabilizing the viewer, often with non-figurative painting, is the fact of not having marks anymore, such as the vertical and horizontal.
This « abandonment » is beneficial for artists, with much more freedom, for example Miro or Klee with their works , with floating forms.
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Disposant sur ma toile, des couleurs habitées (RC)
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Disposant sur ma toile, des couleurs habitées (RC)
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A fait l’objet d’une variation poétique de Jean-Jacques Dorio,dans ses « correspondances« ,
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et d’un article de Libellus dans « sa vue de la fenêtre dans la nuit ».,
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J’ai fait mon propre écho poétique à celui de Jean-Jacques, avec le texte ci-dessous, en me rappelant la région des Pouilles, et particulièrement Polignano-a Mare ( au sud de Bari)
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La fenêtre s’ouvre sur nos voyages secrets
Buées du vacarme salin des rafles sur l’espace
Ce qui nous tient éveillés, et rend sagaces
Sous cet après-midi luxueusement malaxés,
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L’ajout et le reflux, matières minières
À laisser la mer nous envahir d’hier :
Le petit carré d’ocre résiste sans pensées
Mais en couleurs seulement dépensées
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Sans paroles, et sans la moiteur intruse des terres d’été
En cet instant unique, à l’ombre évasive des oliviers,
Témoins millénaires de l’Italie proche de Sicile,
Du monde en regard mythologique, et en îles…
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Immobile encore, sous les saccades du vent
Témoin de notre passage et notre instant
Sans pour autant me risquer à convier l’éternité
Disposant sur ma toile, des couleurs habitées…
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en tentant une traduction ;toute interprétation ( meilleure, ou différente ) sera bienvenue…
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The window opens on our secret travels
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Mist of saline uproar raids on the space
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What keeps us awake and makes us sagacious
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Under this afternoon luxuriously blended,
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The addition and ebb, mineral materials
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To leave the sea , invade us of yesterday:
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The small square of ocher resists , without thoughts
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But in colors, only expended
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Without words, without wetness intruse of summer lands
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Evasive shade of olive trees, in this unique moment,
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Witnesses of thousand years, of Italy close to Sicily
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A look,put in mythological world, and islands …
Still yet, under the wind jerks
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Witness of our way, and our instant
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Without risking me to invite eternity
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Arranging on my canvas, colors inhabited ….
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NB: pour ceux qui apprécient Nicolas de Staël, bien que ma peinture ne se situe pas dans le même état d’esprit, j’ai retenu sa citation, qui me semble chez lui, résumer beaucoup de choses, ainsi que chez un grand nombre d’artistes utilisant la peinture…:
L’espace pictural est un mur, tous les oiseaux du monde y volent librement, à toutes profondeurs.
Nicolas de Staël, Lettre à Pierre Lecuire, 1949
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NB: pour ceux qui apprécient Nicolas de Staël, bien que ma peinture ne se situe pas dans le même état d’esprit, j’ai retenu sa citation, qui me semble chez lui, résumer beaucoup de choses, ainsi que chez un grand nombre d’artistes utilisant la peinture…:
L’espace pictural est un mur, tous les oiseaux du monde y volent librement, à toutes profondeurs.
Nicolas de Staël, Lettre à Pierre Lecuire, 1949
Craig Mullins – peintre
Cet artiste semble combiner, ( à moins que ce ne soient deux personnes différentes et homonymes ), des pratiques différentes:
l’une classique orientée sur la représentation de nus, voir cette page de site où on trouve beaucoup de reproductions
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l’autre plutôt sur l’illustration et la science fiction…, mais aussi l’historique
Tous les domaines sont en tout cas abordés avec une remarquable « technicité »