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Archives de août, 2014

Sous les fruits d’un printemps amoureux – ( RC )

photo  Hélèna  (  St Petersburg)

photo Hélèna ( St Petersburg)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Sous les fruits d’un printemps amoureux.
Vois comme les branches ploient,
Et comme la vigne vierge luit,
Sous les graines de pluie.

Viens suivre la lune argentée,
Elle attire les marées, et répand son sel,
Brillante traînée  d’étincelles,
A la surface des eaux…

Bercés d’infinis , la tiède candeur
Des jours d’étés, nous entraîne,
Dans les jeux de la passion,
Où l’âme et la chair se confondent.

Nous avons oublié ,
La nappe improvisée et les gobelets renversés,
Pour emprunter une comète,
A peine dissimulés dans l’herbe haute.

Viens, mon amour,
Nous ferons d’autres voyages,
Sous toutes saisons,
Nous oublierons la terre.

….Pour contempler dans nos yeux les étoiles.

RC –  août  2014


L’ange au détour d’une rue – ( RC )

 

Si tu rencontres l’Ange,
Au détour d’une rue,
Le bar du commerce,
Fera très bien l’affaire,

C’est autre chose que ceux en plâtre,
Qui sont toujours pâles,
Ou bien dont la peinture s’écaille.
Mais c’est une Ange,

Il n’ y a pas besoin d’en douter,
– d’ailleurs à quoi bon relancer le débat,
sur le sexe des anges ? –
Elle a donc choisi.

De fréquenter un peu la terre,
De voir de plus près
De quoi il retourne.
( On ne peut parler que ce qu’on connaît. )

Est-elle en service actif ,
Sa mission consiste-t-elle,
A repeupler les églises,
Pleines de courant d’air ?

Elle convaincrait facilement,
Les gens pour être convertis ,
Elle est mignonne et bien remplie,
De quoi me donner le tournis .

Elle semble m’avoir à la bonne,
Le regard brillant,
Et toutes ses dents,
Ya pourtant quelque chose qui m’chiffonne

C’est la question des ailes,
Ca change évidemment d’allure,
– Maintenant ils en font des miniatures,
Qui se replient sous l’aisselle.

J’aurais bien vu ses dessous,
Je suis toujours curieux,
Des nouvelles — des cieux….
( A portée de main, les rêves les plus fous )

Regardant la courbe de son cou,
La chute de ses hanches,
Ca vaut bien quelques plumes blanches,
Allez, ….on va discuter le coup,

Entre un déca,              et un demi,
Faut y aller doucement,           car
C’est la première fois qu’elle s’égare,
Dans ce genre d’endroit, paraît-il,

Y a pas de buvette au paradis,
–        Voilà c’qu’elle me dit,
De toute façon pour me saoûler,
C’est pas là que j’comptais aller.

–                          A la tienne !
Elle me sort son contrat,
T’as plus qu’à signer là,
Et je serai ton ange gardienne.

Et bien comme çà,  ça l’fait,
Et cochon qui s’en dédit !
Bon,   le service n’est pas gratuit,
On peut t’accorder un délai.

C’est pas tous les jours que tu décroches la lune,
Que t’as une option pour le ciel, comme on dit,
Il faut juste les numéros de ta carte de crédit,
Qu’aurais tu fait, sinon, de ta petite fortune ?

Maintenant que t’as signé,
C’est un supplément d’âme …
Ne t’inquiète pas pour ma lame,
Je vais juste un peu te saigner…

Je vais aller        te bercer,
Dans me bras          pâles…
L’amour vaut bien un râle,
Je ferai attention de ne rien renverser.

 

 

RC – mai 2014

 

 

 

 

 


Largeur d’air – ( RC )

 

peinture perso   1990

peinture perso 1990

 

La largeur de l’air

Compense le déficit des coeurs,

 

Et planter l’échelle,

En ce jardin,

L’appuyer sur les nuages,

Est-ce une vue de l’esprit,

Auquel répondent les courants d’air  ?

 

Et ce jardin fleurit toujours

Grâce à tes gestes…

 

… même les plus ténus.

 

 

RC – avril 2014


Une faible empreinte sur le sable – ( RC )

 –

 

 

A la vie, à la mort,
C’est le fruit du hasard,
Qui nous mène quelque part,
A bon port.

Qui a décidé de ma naissance,
A me savoir condamné,
A suivre ces années
Avec l’encre des sens ?

Je laisse sur le sable
Une faible empreinte,
Une trace peinte,
Si j’en suis capable…

Avant de m’effacer,
Je dépose à même le sol,
Juste quelques paroles,
Que le vent va chasser .

Si tu me croises un jour,
Lors d’une brise légère,
Toi, fleur primevère,
Tu verras mon contour,

Tracé de quelques mots,
Sur quelques pages,
Une sorte de camouflage ,
Derrière un rideau.

Et si tu le soulèves,
Tu liras peut-être
Quelques signes, une lettre,
Et la part de mes rêves.

Alors tu pourras décider,
D’une reconstruction,
Lancer des suppositions,
Avoir de moi une vague idée ,

Et partager bien sûr,
Une infime part de l’univers,
Cachée dans la lumière solaire ,
Et ses boucles d’écriture.

RC – avril 2014