Une terre gelée au sang des veines rompues – ( RC )
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Une terre froide, souvent couverte de blanc,
Noire, dessous.
Des femmes et des hommes emmitouflés,
Les habits sombres.
Forêts denses de pins serrés, convoquant l’obscurité,
Les traits légers des bouleaux, bardés de blanc,
En contrastes accentués, dessinent un arc,
Autour de la ville morte.
Elle a été.
Et de ses murs éclatés, tombés sous les bombes,
Aux noires traces de l’incendie,
La neige a tout recouvert.
On n’y distingue plus , avec ces monticules,
Défaisant son visage,
– Plongé dans le sol.
Une terre grasse, mais gelée au sang des veines rompues .
S’est ensevelie peut-être aussi la mémoire,
Les fenêtres du jour couchées dans la brume,
Et celle des enfants morts…
Leurs chemins se dérobent en une incantation….
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– Ils n’auront plus jamais de souvenirs.
Aux heures anciennes , demain sera encore hier.
Comment oublier ce qui n’a pas eu lieu ?
– RC- février 2014
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( ce texte prend pour base, celui de Dominique Boudou, visible sur son site ) –